Il sourit en voyant ce cher Ezrael arriver en direction d'eux. Il lui serra donc la main avec plaisir tout en lui souriant. C'était comme un meilleur ami pour Anteo. En effet, Ez' l'avait aidé pendant sa période et vu tout ce qu'il avait fait pour le jeune homme il savait qu'il pouvait maintenant considérer Ezrael comme un très bon ami, voir un meilleur ami, ce n'était pas par remplacement, non, jamais il ne pourrait oublier son meilleur ami décédé ... « Je crois que je vais aller faire un tour au bord de l'eau ! » Dit alors Najyla. Anteo approuva légèrement. « Vas-y, je vais te remplacer avec Ezrael. » Lui répondit la jeune femme brune qui avait des traits communs avec Najyla, ce qui n'arrangeait pas les choses pour Anteo, en effet, elle semblait le connaitre, et n'être pas tellement fan de lui. Il allait d'ailleurs se prendre la tête pour trouver ce qui avait bien pu se passer.« Merci. » Sa chargea alors de répondre Anteo tout en s'emparant de la main de Najy' pour l'emmener à sa suite vers les vagues qui s'écraser sur le sable fin. Il passa ensuite son bras autour des épaules de la demoiselle tout en lui souriant. « Tu m'as manqué aujourd'hui. J'imagine que tu as pris beaucoup de temps pour travailler non ? » Commença-t-il alors. Il fallait qu'il lui dise que sa mère était morte, mais il ne savait pas tellement comment le lui dire pour qu'elle ne s'inquiète pas trop pour lui. Même si au fond, il avait bien besoin du soutien de Najyla.

Ils continuèrent alors de marcher en direction de l'eau, déversant un son agréable autour d'eux. « Tu m'as énormément manqué aussi. Oui, ça m'a pris du temps, d'ailleurs je vais finir par arrêter d'être autant généreuse et d'accepter toutes les propositions. » Il sourit légèrement. Najyla était généreuse, elle était comme ça, et ça ne lui déplaisait pas. « Tant que tu acceptes mes propositions, moi ça me va. » Lui répondit-il, lui laissant un baiser sur le front. « Et toi, comment était ta journée ? » Ah, la question qu'il ne fallait pas poser, en même temps, comment pouvait-elle savoir franchement ? Elle ne le pouvait pas, du coup, il grimaça légèrement devant la question. Il n'allait pas lui dire que tout allait bien, ça ne changerait pas la situation, il le savait très bien. « Hum ... J'aimerai te dire que tout va bien, mais je ne serai pas sincère. » Quelle entrée. Il allait l'inquiéter s'il commençait comme ça, il fallait vite qu'il trouve les bons mots pour enchainer, ce qu'il ne tarda pas à faire. « Tu sais ... Hier, j'ai vu Delia, ma soeur et, j'ai appris que ... Ma mère était ... était morte. » Il termina sa phrase avec une certaine hésitation, le dire à voix haute, le partager avec quelqu'un d'autres que Delia semblait tellement plus différent, ça rendait la situation bien plus réaliste qu'elle ne l'était. Non, ça ne l'aidait pas tellement. Et pourtant, il avait ce petit ressentiment en lui qui lui disait que c'était bien de lui avoir dit. « Alors, je ne vais pas ... Très bien. C'est assez compliqué. » Oui, il aurait aimé se sentir complètement démuni, puisque c'était quand même sa mère, mais il n'avait plus eu tellement de contact depuis le divorce de ses parents.

« Je les accepterais toujours il n'y a pas de problèmes pour ça ! » Il sourit avec elle, avant que la conversation ne change complètement. Oui, Najyla lui avait demandé comment il allait, et il n'allait pas très bien. Il avait fait certaines erreurs dans le passé, à la perte de son meilleur ami, il s'était renfermé sur lui même et n'en avait pas parlé. Du coup, là, il le voulait pas recommencer, il avait bien trop souffert et fait souffrir bien trop de gens. Alors oui, il lui avais annoncé que sa mère était morte, c'était une révélation sans nom, mais il savait qu'elle pouvait le comprendre, elle avait perdu ses deux parents, une déchirure. Elle réagit automatiquement en le prenant dans ses bras. C'était réconfortant et Anteo referma ses bras autour du petit corps frêle de celle qu'il aimait. « Je suis là et je serai toujours là pour toi Anteo, je... » Elle s'arrêta et Anteo ne trouva pas tellement de mot à dire. « Si tu as besoin de parler de tout ça, je suis prête à t'écouter, parler est souvent l'une des meilleures choses à faire ! » Oui, merci lui semblait bien trop simple. « Je sais mon amour, je sais, c'est ... C'est pour ça que je t'en ai parlé, je vais surement avoir besoin d'un soutien. » Lui murmura-t-il à l'oreille, tout en la serrant contre lui. Oui, Najyla, c'était comme un second souffle, c'était une force à elle toute seule, une force qui l'aidait, le soutenait. « Merci d'être là. J'avais besoin de le dire à quelqu'un. » Ajouta-t-il avant de s'écarter légèrement pour l'embrasser délicatement sur les lèvres, avant de lui faire un tendre sourire. Normalement, ce devait être lui qui devait l'aider, et non l'inverse, mais il fallait que de telles choses lui tombent dessus ... « Et toi, tu vas bien ? » Par là, il se demandait si elle n'avait pas eu de rechute comme lors du jogging.

Le dire à Najyla laissait en même temps un poids s'envoler, car il savait qu'il pourrait lui en parler sans problème et qu'il ne serait pas obligé d'aller toujours voir sa soeur s'il avait besoin. Elle avait déjà surement fait son deuil et il ne voulait pas l'embêter avec ça. « Je ne veux pas que tu sois seul ce soir, donc je te propose de venir chez moi ? Enfin je ne t'oblige en rien, mais c'est mieux que de rester seul ! » Il lui sourit tendrement. Il n'allait pas refuser, il était même heureux qu'elle lui propose, il ne se serait pas imposer, et là, comme il ne serait pas seul, il n'aurait pas cette peur de rechute. Oui, il avait toujours peur de boire une goute et que tout soit fichu. Ca l'énerverait pour sûre ! « Je viendrai chez toi avec plaisir, merci. » Oui, rester auprès de Najyla était forcément une bonne chose, il pourrait la tenir tout contre lui et l'écouter respirer, tout en lui souriant, que demander de plus ? « Oui je vais bien, je n'ai rien eu du tout ! Mais bon je ne fais aucun effort, je reste planter chez moi, donc c'est certain qu'il ne va rien m'arriver. » Il lui remit délicatement une mèche de cheveux derrière l'oreille. « Ton esprit doit être en train de faire les cents pas si tu ne fais absolument rien, mais tu sais ce que j'en pense. » Oui, il voulait qu'elle fasse des examens, ce qu'elle refusait. Bref, c'était une histoire close et ils avaient un contrat de toute manière. « Tu es magnifique. » Lui dit-il alors, l'air de rien, comme si c'était normal. Oui, il lui disait, parce qu'il le pensait, bref, du Anteo tout craché sur ce point là, surtout concernant Najyla, il avait apprit qu'il fallait dire les choses, parfois il arrive que c'est .. Trop tard. « Tu veux y retourner ou bien ... D'ailleurs, qui est la jeune femme brune ? Celle qui semblait me connaitre ? »

Anteo s'inquiétait pour Najyla, plus le temps passait, plus il comprenait que la vie ne pouvait tenir qu'à un fil, dans ce cas, il avait peur pour elle, qu'elle disparaisse pour une stupide erreur. Non, il ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose, alors il remettait le sujet au plat, c'était plus fort que lui. « Oui, mais ne t'inquiètes pas pour moi, tu sais que ça ira, je ne suis pas un morceau de sucre ! » Oui, bon, elle n'était pas en sucre, mais elle était tout de même fragile, elle aussi avait vécu des épreuves bien trop dures, des choses que certains ne vivaient pas alors oui, il la protégeait, c'était plus fort que lui de toute manière. Il ne changerait pas. « Je l'espère. » Répondit-il seulement en l'embrassant légèrement. Elle entrelaça ses doigts avec ceux d'Anteo et se remirent à marcher, calmement, distraitement, sans vraiment de cible précise. « Et toi tu es un ange ! ». Il lui demanda ensuite si elle voulait y retourner, ce qu'elle répondit par un signe de tête négatif. Il sourit, avant de repenser à cette jeune femme qui avait semblait le connaitre, ce que lui ne se rappelait pas du tout. « C'est ma cousine, tu l'as peut-être rencontré il y a quelque temps et que tu ne t'en souviens plus, ça m'arrive très souvent ça ! » Il hocha délicatement des épaules, il n'était pas si sûr, il ne pensait pas la connaitre depuis son retour ici ... Ce qui signifiait que c'était avant son départ, pendant un moment où il n'était pas au meilleur de sa forme. Oui, il pensait avoir fait quelque chose de mal envers elle vu comment elle l'avait reconnu avec cet air de surprise. « Ah oui ? Elle a l'air sympathique. Oui, surement, ça doit être ça ... » Il n'était pas très convainquant. « Mais sincèrement, j'ai un doute, je pense ... Je pense qu'elle me connait d'avant, tu vois ? Tu pourras peut-être euh ... Peut-être en savoir plus ? » Oui, il se sentait légèrement gêné de ce qu'il avait bien pu faire. Comme quoi le passé n'est jamais loin !

« Je vais me renseigner alors, mais ne t'inquiètes pas, je suis certaine que tu n'as rien fait de mal ! » Hum, il l'espérait aussi en fait, mais il préférait penser au pire, comme ça, il ne serait pas déçu, enfin, façon de parler ... « Merci. » Dit-il simplement devant l'attention que lui donnait Najyla. Elle se détacha de lui, marchant vers l'eau qui venait gracieusement s'écouler sur le sable. La regardant s'éloigner, Anteo se pensa heureux, vraiment heureux d'avoir une telle femme dans sa vie. Chacun avait des défauts, mais ceux de Najyla n'avaient aucune importance à ses yeux, ça faisait même son charme. L'amour rend peut-être aveugle en fin de compte, mais il s'en fichait pas mal, il l'aimait. Il sentit alors quelques gouttes le sortir de sa rêverie clandestine. Se concentrant sur le sourire joueur de Najyla, il se sépara de ses chaussures pour à son tour la rejoindre au bord de l'eau. S'accroupissant, il récolta un peu d'eau pour lui en envoyer. « Faut pas me chercher mon amour. » Lui lança-t-il, tout en courant dans sa direction, alors qu'elle fuyait. Il l'attrapa par la taille et la souleva d'un geste léger, pour la reposer dans l'eau, et lui voler un doux baiser. Au fond, il avait bien fait de venir à cette petite partie organisée par les bons vouloir du maire. Il se rappelait d'ailleurs que le maire lui avait demandé le hall de son hôtel pour cette réception, et qu'Anteo avait gracieusement refusé. Non, le maire n'était pas tombé sur un des bons jours du jeune homme, même un de ses très mauvais jours vu ce qu'il venait d'apprendre hier. Passons.

Elle prolongea délicatement le baiser, pendant qu'Anteo laissait ses mains descendre dans le long du dos de Najyla, profitant du moment. Elle plongea ensuite son regard dans celui d'Anteo qui resta hypnotiser, sans rien dire, du moins, jusqu'à ce qu'elle passe ses mains dans ses cheveux, le décoiffant à son grès. Devant son petit rire, il ne put pas ne pas laisser le sien s'exprimer, en même temps, comment ne pas sourire quand Najyla sourit, franchement ? « J'aime tellement te décoiffer. » Il sourit. « Hum. » Dit-il seulement en guise de léger bruit d'affirmation. « Tu vas finir par me déteste à force de faire ça ? » Il lva les yeux au ciel, avant de l'embrasser une nouvelle fois. « Le jour où je te détesterait n'est pas arrivé ma belle, désolé, il va falloir que tu te débarrasses de moi autrement. » Avoua-t-il, tout en passant une de ses mains dans ses cheveux, histoire de. Anteo n'avait pas envie de retourner là-bas, il avait envie de prendre Najyla par la main et l'emmener à sa suite, loin des autres, loin de tout, juste eux deux, pour le reste de sa vie. C'était la femme de sa vie, il le savait, il en était persuadé, il ne se voyait pas vieillir auprès d'une autre, malgré tout ce qui avait pu se passer entre eux, non, pas une autre. Mais elle avait des obligations, elle avait son frère, lui avait sa soeur, et son boulot, il ne pouvait pas juste partir. Non, il n'aimait pas partager, c'est comme ça, comme un gamin avec un nouveau jouet, il ne veut pas le prêter, c'est pareil. « Tu sais que je t'aime ? » Certaines personnes avaient du mal avec ce mot, mais pas Anteo, non.

« Je ne veux absolument pas me débarrasser de toi, justement je pensais t'attacher à moi ! » Anteo sourit légèrement, être attaché à elle, pour longtemps, non, franchement, c'était une idée tout à fait agréable, il ne prendrait surement pas ça comme un supplice, bien au contraire. « C'est très tentant ce que tu me dis là, attention, je pourrais me laisser faire. » Ne put-il s'empêcher de répondre avant de lui dire qu'il l'aimait. « Ah oui tu m'aimes ? Parce que ça va paraître dingue mais moi aussi je t'aime. » Il lui lança un petit regard de personne surpris, comme s'il ne savait pas, comme si c'était tout bonnement incroyable. Ils continuèrent de marcher quand Najyla se mit à rire, toute seule, il se demanda alors ce qu'il avait bien pu faire, ou ce qu'il avait bien pu se passer, mais il ne trouva rien, vraiment rien. Alors il la fixa, cherchant une quelconque réponse dans son regard orienté vers un coin bien précis. « Quand j'étais petite, à cet endroit même, j'avais supplié mon frère de me faire un château de princesse avec le sable, je l'avais aidé et le lendemain j'avais prévu de revenir pour jouer à l'intérieur, sauf que l'eau avait tout emporté et c'est ce même jour que je me suis dit qu'ayant plus de château, j'allais me reconvertir en guerrière. » Il ne put s'empêcher de sourire, mais pas d'un sourire quelconque non, il était attendris par ce qu'elle lui disait. Il lui en fallait peut vous penserez, mais tant pis, il était ainsi et ne se cachait pas pour les bons vouloir des gens. « Même si je ne suis ni une princesse, ni une guerrière, j'ai trouvé mon prince ! » Il ne put s'empêcher de venir trouver les lèvres de la jeune femme. « Tu es bien plus qu'une simple princesse ou guerrière, à mes yeux Najyla. » Il marqua une petite pause. « Mais je veux bien être ton prince, et même si tu ne le voulais pas, je le serai, bon, pas si parfait que ça hein, mais même les princes ont le droit à leur défaut ! »