« Sergio! Appelles une ambulance, je vais accoucher ! » Ma mère regardait mon père avec un regard inquiet, elle savait que le terme était bientôt mais pas ce soir non, elle avait encore deux semaines normalement. « Quoi ? Maintenant ?» Pas besoin d’être devin pour savoir que mon père était aussi paniqué que ma mère, voir même plus, il a toujours été comme ça mon père aussi loin que je me souvienne à s’inquiéter pour rien. « Non pas maintenant demain. Tu réfléchis ou pas ? Ecoutes moi bien, je me moque pas mal que tu sois stressée ou non, amène moi juste à l’hôpital… C’est de ta faute si je suis comme ça. ALORS EMMENES-MOI OU APPELLES CETTE FICHUE AMBULANCE !» Ouais ma mère n’avait jamais fait dans la demi-mesure et elle savait comment faire peur à mon père si bien qu’il savait quand il ne fallait pas la pousser et le soir de ma naissance c’était bien partie. Enfin bref, l’idée est que c’est un certain 15 Avril 1990, par une douce soirée de fin d'hivers que j’avais décidé de pointer le bout de mon nez. « Madame Cucchi allez-y, poussez. » On se retrouvait quelques heures plus tard cette fois-ci en salle d’accouchement. « Onestamente ? Non mais à votre avis je fais quoi depuis tout à l’heure hein ? JE TRICOTE ? » Inutile de vous dire que ma chère maman était en train de souffrir le martyre. « Chérie calme-toi » Et mon père qui ne savait pas où se mettre pendant tout ce temps. « Alors toi laisses-moi ! C’est de ta faute tout ça ! » Oui, oui ma mère n'a jamais fait dans la demi-mesure, comme toute bonne italienne me direz-vous. Enfin bref, mon propriétaire d'un bar de père et ma mère qui avait hérité de la fortune de son père se sont donc préparés à ma venue au monde et ont préparé ma chambre de fond en comble avant même de savoir si ça allait être une fille ou un garçon d’ailleurs. Bien que mon père était sûr que ça serait une fille et ma mère pensait que ça allait être un garçon et en fin de compte mon père a eu tout à fait raison. Et une fois le sexe connut il fallait bien décider du nom que mes chers parents allait me donner et mon père ayant toujours eu envie d’appeler sa fille Anna et ma mère elle Chiara bah ils ont décidé que j'aurais ces prénoms dans cette ordre bien que l'on ne m'appelle plus souvent Chiara plus qu'autre chose. Sinon je n’ai pas vraiment eu de faits très marquants dans mon petite enfance sauf peut-être le faite que je sois plus proche de mon père que de ma mère et le fait que j'ai eu deux petits frères qui sont nés deux ans après moi : une fille et un garçon, des faux jumeaux. On dit toujours que les filles sont plus proches de leur père que de leur mère et que pour les garçons c’est le contraire et bien il faut croire que même pour moi c’était le cas. Non pas que je détestais ma mère loin de là d’ailleurs, j’adorais vraiment ma mère, passer du temps et pouvoir jouer avec elle mais en grandissant je suis devenue plus complice avec mon père qu’avec ma mère et ça a été comme ça pendant toute mon enfance.

CHAPTER TWO

Bienvenue dans l'âge ingrat qu'est l'adolescence. Enfin âge ingrat pas tant que ça pour moi vu que je n’étais pas du genre à bafouer l’autorité de qui que ce soit et à me rebeller pour un rien dès qu’on me disait quelque chose ou quoi, quoique mes parents vous dirons sans doute le contraire. En grandissant je me suis passionnée pour le piano ne me demander pas pourquoi mais en regardant un film à la télé j’ai eu envie d’en faire moi aussi et comme ma mère m’avait déjà inscrite au conservatoire lorsque j’étais plus jeune et que j’avais arrêté, ça n’a pas été trop dur pour moi de reprendre le piano. Ne me demandez pas pourquoi le coup de foudre c’était produit si tard, parce que je n’en sais rien moi-même tout ce que je sais c’est que j’avais juste envie de reprendre les cours de piano et mes notes en cours étant assez bonnes sans que je sois la première de la classe non plus je n’ai pas eu grand mal à convaincre mes parents et c’est comme ça que ma vie a été partager entre mes cours, mes amis, mes parents et mes cours de piano et comme tout ça m’étais indispensable je parvenais très bien à gérer la situation. Ma vie était très bien comme elle était n’est-ce pas ? « Ma petite colombe qu'est-ce que tu fais ? »« Je joue papa, je joue»« Ca te dit un petit "jeu" comme tu dit à quatre mains ? »« Pourquoi ? Tu veux que je te mette une raclée ?»« C'est ça ma fille, n'oublies pas qui t'as transmis sa passion du piano»Je vous ai parlé de ma passion pour le piano et le chant non ? Disons que le chant me vient de ma maman et que le piano me vient de mon papa et que je passais beaucoup de temps à jouer avec lui, enfin c'était plus une passion d'adolescente qu'une vocation. « Merde Blondie il faut vraiment que t’arrêtes hein. »& voilà une jeune brune d’à peine deux ans de plus que moi qui débarquais dans ma chambre alors que je venais tout juste de fermer la porte quelques secondes plus tôt. Je vous ai déjà dis que j'avais une grande soeur ? Ben là voilà Sofia. « Mais de quoi tu parles encore ? »Question absolument stupide vu que je savais très bien de quoi elle voulait parler mais j’avais toujours cette habitude de le faire marcher et en grandissant, cette sale habitude est restée si bien que dès que j’en avait l’occasion je m’amusais à le faire marcher autant que possible rien que pour le plaisir de le voir s’énerver et puis il me le rendait bien ne vous en fait pas pour lui. « Je ne sais pas moi,Du fait que tu passes ton temps à aller porter mes affaires non. Dis-moi tu te moques de moi ou bien ? » J’avais très envie de lui dire oui que je me moquais d'elle et que j'adorais passer prendre ses affaires qui était pas mal en plus. « Qui te prouve que c'est moi même ? » . Ma relation avec Sarah a toujours été comme ça depuis notre plus tendre enfance il faut le dire. A l’époque où je suis née -où plutôt arrivée dans ma famille - elle avait déjà deux ans, et savait déjà beaucoup de chose – d’après elle - comme elle aime me le rappeler, elle est sans doute l’une des personnes qui me connait le mieux au monde et moi c’est pareille avec elle, du moins c'était le cas jusqu'à ce qu'elle déménage au Nord de l'Italie.

CHAPTER THREE

« Cara, dis-moi tu m’aimes ? » La personne qui venait de me parler était Ezrael. Qui c'était ? Et bien c'est simple au départ c’était juste un ami, puis un flirt avant de devenir mon petit-ami. « Dis-moi ça te prends souvent de me poser des questions stupides ? »l]« Tu ne me le dis presque jamais alors j’attends… » S’il savait, je ne disais presque jamais au gens que je les aimais, peur de souffrir et de l’engagement sans doute. « Oui je t’aime comme j’ai jamais aimé personne et tu les sais très bien donc ne penses pas que je te le dirai tous les jours non plus… » Et voilà qu’il souriait ce con, il m’avait bien eu quand même. « Je t'aime aussi ma belle. »« J'espère bien oui» Ezrael, était l'une des personnes qui me connaissait le mieux, avec qui je m'entendait plus que tout. C'était une partie de moi tout simplement « Ezrael, je veux que tu t’en aille. » Nous y voilà un an plus tard, on était en train de se déchirer pour la simple et bonne raison qu'il déménageait faire ses études et que les relations longues distances s'était pas mon truc. « Chiara, on peut en parler non ? » « J’en sais rien, tout ce que je veux c’est que tu t’en aille. » Ca paraissait peut-être radical mais sur le coup de la colère j'ai pas réfléchi autrement « N’oublies pas que je t’aime… » Et quelques temps plus tard, il est partie. Il m'arrive de penser encore à lui par moment mais le temps avance et il faut aller de l'avant surtout que des années sont passés. Et puis qui sait de quoi sera fait demain.